Un an après la première édition du Forum, l’événement a réuni vingt-cinq participants du secteur forestier, dont sept entreprises évaluées par SPOTT et des associations professionnelles telles que le Groupement de la Filière Bois au Cameroun (GFBC) et l’Interprofession de la Filière Forêt-Bois du Cameroun (IFFB). En outre, l’événement a réuni le Ministère camerounais des Forêts et de la Faune (MINFOF), la Banque de développement des États d’Afrique centrale (BDEAC) et des représentants d’ONG, y compris des observateurs indépendants (OI) du processus FLEGT en cours au Cameroun et d’organismes de certification.

Alors que les préoccupations concernant la crise climatique et l’impact des produits non durables continuent de croître, la sensibilisation du public à la nécessité de protéger les forêts pour atténuer le changement climatique et stopper la perte de biodiversité n’a jamais été aussi élevée. Les concessions forestières couvrent souvent de vastes zones de forêt naturelle dans les pays tropicaux. Il est crucial que les entreprises qui les gèrent adoptent les pratiques les plus rigoureuses en matière de durabilité afin de minimiser la dégradation des forêts et les impacts négatifs potentiels sur les hommes et la nature.

Selon Charlie Hammans, Le Conseiller Technique Forêts de ZSL : « Le secteur forestier camerounais manque encore de transparence et d’un engagement clair envers des pratiques durables. De nombreuses entreprises évaluées par SPOTT dans le pays ont déjà des politiques internes qui couvrent les questions Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) mais obtiennent toujours moins de 20% dans les évaluations SPOTT. Il est essentiel que les entreprises publient leurs politiques existantes et commencent à les mettre en pratique à un moment crucial pour notre climat et notre biodiversité ».

Le Bassin du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde qui s’étend entre le Cameroun, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Gabon. Cette forêt joue un rôle essentiel dans le stockage du carbone, la provision de services écosystémiques et la régulation du climat, sans oublier qu’elle abrite et fournit leurs moyens de subsistance à un grand nombre de peuples autochtones et de communautés locales.

L’importance mondiale des forêts du bassin du Congo et de leur gestion durable a été au cœur du discours d’ouverture du Forum, prononcé par M. Marcel Ondele, vice-président de la BDEAC.

Marcel Ondele, Vice-Président de la BDEAC.

Les attentes de la BDEAC pour le secteur – alignées sur sa stratégie de développement durable – ont également été soulignées aux participants du Forum.

S’appuyant sur les acquis des forums de l’année précédente qui s’étaient concentrés sur les avantages de la transparence, cette année, l’objectif du forum était d’aider les entreprises du secteur forestier camerounais à répondre à des attentes accrues en matière de durabilité et de transparence.

Cliquez ici pour voir les organisations qui se joignent à SPOTT pour appeler à davantage de transparence dans les secteurs producteurs de matières premières afin de promouvoir une production et un commerce durable

Les présentations de ZSL et des organisations participantes visaient à :

  • Sensibiliser les participants à l’accroissement des mesures de contrôle de la légalité et des attentes en matière de durabilité sur divers marchés, en particulier en Chine et au Vietnam ;
  • Fournir aux entreprises camerounaises la preuve que la poursuite de pratiques durables peut générer des avantages financiers considérables. Ont notamment été discutés les gains d’efficacité grâce aux techniques d’exploitation à faible impact, une performance du personnel accrue et un plus grand accès aux marchés les plus stricts tels que l’Europe et les États-Unis ;
  • Décrire les attentes liées aux questions environnementales, sociales et de gouvernance dans le contexte de l’accès au financement pour les entreprises du secteur forestier ;
  • Encourager les bonnes pratiques pour la conception et la divulgation de politiques solides et mettre en évidence les synergies entre SPOTT et la plate-forme Open Timber Portal développée par le World Resources Institute sur l’assurance de la légalité.

Dans la mesure ou les participants ont évoqué la nécessité de poursuivre le dialogue à la fin des travaux, ZSL continuera de dialoguer avec les parties prenantes du secteur forestier notamment grâce à la présence au Cameroun de Armstrong Mba, spécialiste en approvisionnement durable a ZSL. Comme toutes les évaluations SPOTT à partir de 2020 se concentrent de plus en plus sur la façon dont les politiques de l’entreprise sont mises en pratique sur le terrain, ZSL vise de plus en plus à fournir une assistance technique et une formation aux entreprises pour mettre en œuvre leurs politiques ESG dans leurs concessions et au-delà.

Un rapport d’atelier résumant les présentations et les discussions entre les participants au Forum sera bientôt disponible sur le site Web de SPOTT.

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